Face à la croissance rapide des locations de courte durée, des villes européennes prennent des mesures drastiques pour réguler des plateformes comme Airbnb. Ces régulations visent à équilibrer le marché locatif, souvent déséquilibré par l’afflux de touristes, et à préserver la qualité de vie des résidents.
Nouvelle législation en France
En France, l’Assemblée Nationale a adopté une loi transpartisane fin janvier, ciblant spécifiquement les déséquilibres du marché locatif dans les zones de forte demande. Un changement notable concerne la réduction du taux d’abattement fiscal pour les revenus issus de la location meublée de tourisme, désormais fixé à 30%, contre 71% ou 50% auparavant. Cette loi introduit également l’obligation de réaliser des évaluations de performance énergétique et met en place de nouveaux outils réglementaires à la disposition des maires.
Amsterdam : Des règles strictes
Aux Pays-Bas, Amsterdam impose des règles sévères, limitant à trente jours par an la location sur Airbnb, y compris pour les péniches et les maisons. Le nombre maximum de personnes autorisées simultanément est de quatre, sauf pour les familles avec enfants.
La régulation en Espagne
En Espagne, la location de chambres dans des habitations privées est limitée à 31 jours par an. Il est important de noter qu’il est obligatoire d’obtenir une licence touristique pour louer une villa ou un appartement. Cette mesure cherche à encadrer l’offre de logements touristiques et à garantir la qualité des hébergements proposés aux visiteurs.
Le cadre réglementaire à Londres
À Londres, capitale du Royaume-Uni, il est possible de louer un logement entier dans la capitale et ses banlieues immédiates. Toutefois, le nombre de nuitées est limité à quatre-vingt-dix jours par an. Les séjours chez l’habitant ne sont pas soumis à cette restriction, offrant une flexibilité pour les résidents souhaitant partager leur domicile.
Berlin et la location de courte durée
En 2016, Berlin a interdit aux propriétaires de louer leurs biens sur diverses plateformes, une décision qui a été par la suite annulée. Désormais, la location est à nouveau autorisée, à condition d’avoir obtenu un permis. La durée de location des résidences secondaires est toutefois limitée à quatre-vingt-dix jours par an, une mesure visant à prévenir la pénurie de logements résidentiels.
Ces initiatives reflètent un effort commun des villes européennes pour trouver un équilibre entre le soutien au tourisme et la protection des marchés locatifs et de la qualité de vie des résidents. En imposant des régulations strictes sur les plateformes de location de courte durée comme Airbnb, ces villes espèrent contrôler l’impact du tourisme sur leur tissu urbain et social.