Un projet de loi crucial en réponse à la crise du logement
Le texte de loi, qui a franchi avec succès les étapes législatives à Hawaï, stipule que les « hébergements transitoires ne sont pas considérés comme des utilisations résidentielles et peuvent être progressivement éliminés » ou amortis par les comtés individuels. Ce projet de loi vise à redéfinir les ordonnances de zonage pour transformer les locations à court terme en logements à long terme, spécialement conçus pour accueillir les personnes déplacées par les incendies de 2023, qui ont fait plus de 100 victimes à Maui et ont déplacé des milliers d’autres.
Le gouverneur d’Hawaï, Josh Green, qui a déjà exprimé son soutien à cette mesure, devrait recevoir le projet de loi sur son bureau prochainement. Selon Courthouse News, entre 7 000 et 30 000 logements à Maui sont des locations à court terme principalement inoccupées, « beaucoup fonctionnant illégalement en dehors des zones de zonage appropriées ».
Une forte mobilisation des acteurs locaux
Dans une déclaration publiée sur X (anciennement Twitter), le gouverneur Green a affirmé : « Il est temps que nous prenions position pour loger notre peuple en éliminant progressivement les locations à court terme illégales. Aujourd’hui, aux côtés de Lahaina Strong, des hôteliers d’Hawaï et des syndicats hôteliers, nous sommes unis pour soutenir l’autorité des comtés à éliminer les locations à court terme (STRs). »
« Nous savons que la majorité des STRs à Hawaï sont illégales, possédées par des non-résidents et contribuent à l’augmentation vertigineuse des coûts du logement. Nous soutenons le projet de loi du Sénat 2919 pour permettre aux comtés de réguler les STRs et potentiellement les éliminer. » Une fois signé, le règlement entrera en vigueur le 1er janvier 2025.
Une tendance globale contre les locations de courte durée
La décision d’Hawaï de réguler voire d’éliminer les locations de courte durée n’est pas isolée. D’autres pays ont également adopté des mesures similaires pour lutter contre les problèmes associés aux Airbnb et autres plateformes similaires.
- À Amsterdam, les locations de courte durée sont strictement réglementées dans le centre historique pour préserver le caractère résidentiel des quartiers.
- À New York, une loi exige que toutes les locations de courte durée soient enregistrées pour garantir le respect des règles locales.
- À Paris, les propriétaires doivent s’enregistrer à la mairie et ne peuvent louer leur résidence principale que 120 jours par an.
Ces mesures visent à réduire l’impact négatif des locations de courte durée sur les marchés du logement locaux et à garantir que les logements restent disponibles pour les résidents permanents plutôt que pour les touristes de passage.