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Paris, l’une des destinations touristiques les plus prisées d’Europe, prend des mesures drastiques contre les locations de courte durée sur Airbnb. Cette initiative vise à réguler le marché de l’immobilier, réduire la pression sur les logements disponibles et soutenir les hôtels indépendants. Voici les principales mesures et leurs impacts.
Des amendes records pour les contrevenants
À partir du 1er janvier 2025, les hôtes qui ne respectent pas les nouvelles règles s’exposent à des sanctions financières sévères.
Montants des amendes prévus :
- 100 000 € : amende en cas de changement d’usage illégal d’un bien immobilier.
- 100 000 € : sanction pour les services de conciergerie reconnus complices de fraude.
- 20 000 € : amende en cas de fausse déclaration ou d’utilisation d’un faux numéro d’enregistrement.
- 10 000 € : amende si la propriété n’est pas enregistrée en tant que location touristique.
- 50 000 € : sanction si les plateformes de location ne retirent pas les annonces illégales.
- 15 000 € : amende pour les hôtes qui dépassent la limite annuelle de 90 nuits.
Ces mesures visent à réguler le marché de la location touristique à court terme et à protéger l’accès au logement pour les Parisiens.
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Une réduction de la durée de location autorisée
Actuellement, les propriétés peuvent être louées jusqu’à 120 nuits par an. Dès 2025, cette limite passera à 90 nuits par an, comme à Londres ou San Francisco. Ce changement vise à limiter la prolifération des logements destinés exclusivement à la location touristique.
Une situation actuelle déjà tendue
À Paris, le marché des locations de courte durée est dominé par de grands acteurs :
- 31,7 % des hôtes possèdent plusieurs annonces.
- Les leaders sont des sociétés internationales telles que Blueground (781 annonces) et Veeve (533 annonces).
Répartition des types de locations sur Airbnb Paris :
Type de logement | Proportions |
Propriétés entières | 89,3% |
Chambres privées | 9,5% |
Chambres partagées | 0,4% |
Ce marché en plein essor a également entraîné des abus, avec 20 % des locations illégales (pas de licence). Ces pratiques sont au cœur de la réglementation mise en place par la ville.
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Les impacts attendus de ces mesures
Ces réformes auront des conséquences importantes pour les touristes, les hôteliers, les propriétaires et les plateformes de location. Voici les principaux impacts :
Pour les hôteliers :
- Bénéfices économiques : Une baisse de l’offre d’Airbnb devrait renforcer la fréquentation des petits hôtels et des hôtels indépendants.
- Revalorisation de l’offre hôtelière : Les visiteurs se tourneront davantage vers les hôtels traditionnels.
Pour les touristes :
- Moins de logements à prix attractifs : Réduction des logements disponibles sur Airbnb.
- Hausses potentielles des prix : Une offre plus limitée pourrait faire grimper les prix des hôtels et des locations.
Pour les propriétaires et hôtes Airbnb :
- Perte de revenus supplémentaires : Les familles complétant leurs revenus grâce à la location à court terme seront impactées.
- Sanctions lourdes : Les propriétaires doivent se conformer rapidement aux nouvelles obligations sous peine d’amendes importantes.
Pour les Parisiens :
- Réduction du bruit et des nuisances : Moins de touristes dans les immeubles résidentiels.
- Amélioration de l’accès au logement : Les Parisiens pourraient retrouver l’accès à des logements précédemment dédiés à la location touristique.
Les réactions et les critiques
Les réactions à cette réglementation sont partagées.
Soutiens :
- Les hôteliers et les administrateurs de biens soutiennent cette mesure qui redonne de la transparence au marché.
- Les associations de résidents applaudissent la baisse des nuisances et la réduction de la pression sur l’immobilier.
Opposants :
- L’UNPLV (Union Nationale pour la Promotion de la Location de Vacances) estime que ces mesures sont « juridiquement fragiles » et qu’elles pourraient être contraires au droit européen.
- Airbnb déclare que ces mesures « ne résoudront pas les problèmes de logement à Paris » et prévoit peu d’impact à long terme.
AIR B’N’B PARIS REPREND LE CONTRÔLE
La ville de Paris entend reprendre le contrôle du marché des locations à court terme via des mesures strictes. Les amendes élevées et la limitation à 90 nuits par an visent à réguler l’offre locative, protéger les habitants et soutenir les hôteliers. Si certains y voient une opportunité de rééquilibrer le marché, d’autres dénoncent des règles « politiciennes et inéquitables ». Le débat reste ouvert, mais à partir de 2025, les contrevenants devront payer le prix fort.